Que signifie que nous sommes tous un ?

Devenir Un avec le Tout

J'ai écrit ce texte dans l’intention de transmettre une prise de conscience et une compréhension profonde de ce que signifie être un avec le tout—un avec tout, avec l’ensemble de l’existence. Il cherche à exprimer la connexion profonde qui existe au-delà des séparations perçues. Cette réalisation s'est integrée principalement à travers un rêve que j’ai fait il n’y a pas si longtemps. Dans ce rêve, j’étais dans un lieu entouré de gens, et je pouvais ressentir avec une clarté absolue que j’étais eux, et qu’ils étaient moi. Il n’y avait plus de division. Nous étions un, ressentant les uns les autres, comprenant tout de l’autre, existant dans une unité totale.

Être un avec le tout commence à l’intérieur. Cela débute par cette rencontre sacrée avec soi-même, là où la conscience se rassemble comme une flamme au centre de notre être.

Assieds-toi en silence. Ferme les yeux. Immobilise-toi. Le premier pas est ce retour sacré à toi-même. Avant de pouvoir connaître l’immensité, tu dois d’abord connaître ton propre être. Qui es-tu? Pas ton nom, pas ton corps, pas ton esprit, mais la présence qui observe—la conscience qui est témoin de tout. Ressens cette présence en toi. Sens l’énergie circuler dans ton corps, le souffle entrer et sortir, la quiétude au cœur de ton être. Observe tes pensées qui émergent et s’effacent, comme des vagues sur l’océan. Observe tes émotions passer comme des nuages dans le ciel. Vois comme tout bouge, alors que toi, tu demeures—le témoin éternel, l’Être immuable.

Puis, élargis ta conscience. Comme des ondulations sur un étang touché par une seule goutte d’eau, ta conscience s’étend. Ce qui semblait enfermé dans les limites de ton corps se prolonge maintenant au-delà, rejoignant le monde autour de toi.

Va vers un arbre. Regarde-le. Vois-le vraiment. Observe comment il se tient—silencieux mais vibrant de vie, profondément enraciné, mais s’élevant vers le ciel. Ressens sa présence. Laisse son énergie t’atteindre. Puis, change de perspective—deviens l’arbre. Laisse ta conscience s’intégrer à sa forme. Sens le poids de ses racines qui s’ancrent dans la terre, l’immobilité de son tronc, le doux murmure de ses feuilles qui dansent au vent. De la même manière que tu sais que ta main fait partie de toi, bien qu’elle ne soit pas l’ensemble de ton être, ressens maintenant que l’arbre fait partie de toi. Il n’est pas "toi", mais il appartient au Toi plus profond—celui qui dépasse les noms et les formes, celui qui est pure conscience.

Maintenant, laisse-toi être observé par l’arbre. Sens son regard posé sur toi. Dans ce moment sacré, reconnais la vérité : l’arbre n’est pas séparé de toi. Tu es l’arbre. L’arbre est toi. Laisse-le te voir, comme toi tu le vois. Connecte-toi, sachant que vous êtes un et le même.

C’est ainsi que l’illusion se dissout. Tu réalises alors que le monde n’est pas à l’extérieur de toi. Le monde est en toi.

Tout est en toi. Le monde entier existe à l’intérieur de ta conscience. Il n’y a pas de "dehors". Ce que tu appelles "le monde extérieur" n’est qu’une projection de ta propre conscience, prenant forme devant toi. Le ciel, le soleil, l’air, les gens—rien n’est séparé de toi, tout comme ta main n’est pas séparée de ton corps.

Ta main n’est pas "toi", et pourtant elle fait partie de toi. Ton doigt n’est pas "toi", mais il bouge avec toi, il existe parce que tu existes. Voilà la clé de la compréhension de l’unité : si tu regardes ta main, tu ne dis pas "Je suis mon doigt", mais tu sais qu’il t’appartient. Il est un avec toi. De la même manière, l’arbre est un avec toi. Le ciel est un avec toi. Les gens autour de toi sont un avec toi. Ils ne sont pas "toi" au sens où tu te perçois, mais ils font partie du Toi plus vaste—celui qui est conscience, celui qui est être.

Maintenant, pousse cette compréhension encore plus loin. De la même manière que ta main fait partie de ton corps, tu fais partie de quelque chose de plus grand. Tu fais partie de Dieu.

Dieu est tout—la totalité, la conscience infinie qui englobe toutes choses. Et dans cette immensité, tu existes. Tu n’es pas séparé de Dieu, mais tu n’es pas non plus la totalité de Dieu. Tu es un fragment de Dieu, une parcelle qui contient l’entièreté en elle. Tout comme une goutte d’eau porte l’essence de l’océan, tu portes en toi l’essence du divin.

Et parce que tu es un fragment de Dieu, tout ce qui existe en Dieu existe aussi en toi. De la même manière que tout ce que tu perçois se trouve à l’intérieur de ta conscience, tout ce qui existe est contenu dans la conscience de Dieu.

C’est pourquoi, lorsque tu te connectes profondément à quelque chose—un arbre, le vent, une autre personne—tu ressens son essence en toi. Quand tu fais l’exercice de conscience avec l’arbre, tu ne crées pas une illusion. Tu touches à une vérité fondamentale :

L’arbre n’est pas "toi", mais il fait partie de ta conscience, de ton être. Il appartient au véritable Toi—celui qui transcende une seule identité, une seule existence, une seule forme.

Et de la même manière que l’arbre est en toi, tu es en Dieu.

Tout est en nous, et nous sommes en Dieu.

Cette réalisation n’est pas qu’un concept intellectuel—elle est à ressentir, à vivre. Lorsque tu regardes le ciel, lorsque tu respires l’air, lorsque tu touches la terre sous tes pieds, tu ne fais pas qu’interagir avec quelque chose d’extérieur à toi. Tu reconnais une partie de toi-même.

Et dans cette reconnaissance, quelque chose de profond se produit : l’illusion de la séparation s’efface. Tu n’as plus besoin de chercher ou de lutter pour devenir un avec quoi que ce soit, parce que tu vois que tu l’es déjà.

Tu l’as toujours été.

Tu le seras toujours.

Quand tu t’installes dans la présence avec toi-même—quand tu ressens ton corps, ton souffle, tes pensées, tes sensations—tu entres dans la conscience du Tout. Et quand tu t’étends au-delà de ton corps, au-delà de ton esprit, au-delà de cette notion de "moi"—tu te fonds dans le grand océan de l’Être, dans la conscience infinie qui nous porte tous.

Tu n’es pas seul. Tu n’es pas séparé.

Tu es.

Et Dieu est.

Katiana